1 ère rencontre avec un Aria [pv Susan]

Susan boîtait. Elle n'a jamais marché de toute sa vie sous un soleil intense. Elle était toujours sous la pluie ou sous du mauvais temps. Elle respirait difficilement. Il faisait trop chaud pour elle. La chaleur la rendait malade. Elle n'avait même plus de force pour créer un petit vent pour la rafraichir. C'était trop. Soudain, pendant qu'elle suffoquait, elle vit une ombre qui s'approchait d'elle. Cette ombre paraissait en meilleur santé qu'elle. L'ombre agita les bras en criant quelque chose qu'elle ne comprenait pas. Elle n'écoutait pas. Susan se concentrait pour marcher et surtout pour être debout. Un moment, elle s'arrêta, respira haché et regarda l'ombre en levant doucement les yeux. C'était une femme. Elle espérait que ce n'était pas une ennemie car ce n'était vraiment pas le moment pour se battre. De la sueur coula sur le front de l'Ecossaise. Soudain, lorsque la femme fut assez près pour qu'elle distinguait que c'était une femme blonde avec une mèche orange, elle s'évanouit. En fait, elle se laissa tomber à genoux et tomba complèment. Son corps malade et fatigué se reposa sur le sable chaud du Sahara.

L’étrangère qui était devant moi s’évanouit dès que je fus assez près d’elle. Je laissai s’échapper une exclamation lorsque je vis que l’individu n’était qu’une gamine. Pauvre jeune fille ! Décidemment, je n’attirais que les ados. Est-ce que j’étais la plus vieille de la Terre ou quoi ? Parce que cette situation m’agaçait. Mais, en attendant, je m’occupais de la jeune fille. Je devinais déjà que ce n’était pas un Fuoco car elle ne se serait pas évanouie à cause de la chaleur. Son visage n’était d’ailleurs pas aussi pâle qu’un Acqua, donc ce n’en était pas un non plus. Est-ce qu’elle faisait partie de ces « espèces » que je ne connaissais pas, c’est-à-dire ceux qui contrôlent l’air et la terre ? Tout un mystère à résoudre ! Le jour tomba vite, j’avais eu le temps d’installer l’ado confortablement. Les nuits sont fraîches dans le désert. J’avais allumé un feu sans bois, qui flottait à 10 centimètres du sol. J’avais posé la jeune fille sur des habits m’appartenant. Avant que la nuit ne tombe, j’étais partie chercher à manger. J’avoue que j’ai dû faire plusieurs kilomètres avec la gamine sur le dos avant de trouver un oasis. Je lui fis avaler de l’eau, elle la recracha en toussant et finit par ouvrir les yeux. J’affichai mon célèbre sourire et lui dit doucement en lui tenant la main :
- Bonjour, jeune inconnue. Comment tu t’appelles ?

Susan ouvrit petit à petit les yeux. Le soleil s'était couché, il ne faisait plus aussi chaud. Heureusement, un feu était allumé. La lumeur des flammes éclairait le sourire de la femme qu'elle avait vu s'approcher d'elle. Ce sourire bienveillant la rassura un peu. Elle resta la bouche ouverte et dit finalement :
- Bonjour, je m'appelle Susan, I'm Scottish.
Elle laissa un blanc et regarda le feu qui avait été allumé. Ce feu-là était bizarre. Il n'avait aucun support, il flottait en l'air. Susan se posa d'abord des dixaines de questions et prit un air paniqué. Elle réalisa qu'elle était en face d'une Fuoco. Peut-être LA Fuoco dont Kaléi avait parlé. Alors, elle prit cette fois-ci un air suppliant et regarda de nouveau la Fuoco en murmurant :
- Pitié, ne me faites pas de mal. Je suis fatiguée de ma journée, je vous en supplie...
Elle trembla de tous ses membres car la femme perdit son sourire. Elle se mordit la lèvre (merci pr l'idée Miragon ^^) et attendit qu'elle répondent.

Susan regarda Miragon avec un air curieux. C'était vrai qu'elle était la plus vieille Fuoco qu'elle ait jamais rencontrée. Mais elle était aussi terriblement. Elle se disait que son mari, si elle en avait un, avait beaucoup de chance. Elle se disait aussi que, si c'était bien elle qui était en froid avec Kaléi, c'était surement à cause de cette satané guerre Acqua-Fuoco. Elle afficha son grand sourire à Miragon et assit elle aussi en tailleur. Elle admirait cette femme avec son sourire chaleureux, alors que Kaléi lui aurait affiché un ton neutre. Elle prit son assiette et ne fit qu'une bouchée de son contenue. Elle resta un peu silencieuse et commença :
- J'ai 19 ans, et ça fait plusieurs années que je me suis réveillée. Je sais que vous ne tenez pas à savoir ce que je suis. Mais laissez moi vous montrer.
Elle se leva et mit ses mains contre ses cuisses. Elle regarda au ciel et ferma les yeux. 2 secondes après, en baissant la tête, elle pouvait voire l'Afrique tout entière. Elle plongea la tête en avant vers un petit point blond, elle tourna autour de lui (en fait c'était Miragon n_n). Elle se posa devant elle tout sourire et lui dit :
- Eh oui ! Je suis une Aria. Je peux voler n'importe où, et j'adore ça. Vous savez, je suis déjà allé absolument partout, j'adore voyager !
Elle mit sa main devant sa bouche en remarquant qu'elle avait laissé s'échapper son côté pipelette. Elle s'assit en tailleur sans toucher le sol et demanda :
- Vous aviez des enfants ?

Je continuai de sourire. Ça me plaisait de discuter avec elle. Après tout, je n'avais jamais eu de filles et Susan était très agréable. Elle m'avait même montré son pouvoir sans que je ne lui ai demandé. Elle partit en flèche dans le ciel. Je la regardais, bouche bée. J'étais émerveillée. C'était la première fois que je voyais une créature de l'air, et je trouvais cela facinant. J'aimerais tant pouvoir voler...Elle redescendit vers moi en tournant autour de moi. Je riai, c'était tellement amusant ! Puis, elle s'installa et commença à me parler, à me parler... Un vrai moulin à parole ! Je souris d'amusement. Oui, je sentais qu'on allait bien s'entendre. Puis, elle se tut, se rendant peut-être compte de son défaut et demanda si j'avais eu des enfants. Je laissai un blanc. Je ne voulais pas parler d'eux maintenant. Quand je passa un bon moment avec une jeune adulte qui aurait pu être ma fille. Je respirai un bon coup et dit :
- Oui, j'avais des enfants. Mort dans la catastrophe. Deux garçons...
Je détournai la tête pour cacher mes larmes. Je sanglotais en silence. C'est drole, je me sentais redevenir une jeune ado avec cette jeune Ecossaise. Après un long silence, je me tourna vers Susan et lui dit :
- Qu'est-ce que j'aurais aimé avoir une fille...
Je laissai un blanc, soupirai et dit :
- Comme toi.
Je laissai les mots en suspension, se demandant comment allait réagir Susan.

Susan voyait bien que Miragon pleurait. Elle se haïssait d’avoir posé cette question. La curiosité a été plus forte que tout. Elle regarda au ciel pour chercher quoi dire mais ne trouva rien. Soudain, la Fuoco dit qu’elle aurait bien aimé avoir une fille comme Susan. La jeune fille resta bouche bée. Elle aussi aurait voulu avoir une mère qui s’occupe d’elle, comme Miragon. Elle aurait préféré ne pas attendre la fin du monde pour le découvrir. Susan souffla un bon coup et dit à Miragon :
-Ca aurait été avec plaisir…
Elle s’approcha doucement de la Fuoco et posa sa main sur son épaule. Puis, elle posa sa tête sur cette même épaule et ferma les yeux. Son contact était si chaleureux, l’Ecossaise aurait voulu que ce moment dure toute sa vie.