Retrouvailles [pv Kaléi]

Je réveillai tout doucement en m'étirant. La veille, je m'étais battue pour ne faire qu'un seul pas dans cette forêt gigantesque. De plus, des insectes m'avaient attaqués. Résultat : j'étais de la même couleur que mon élément, c'est-à-dire rouge. Pendant que je m'étirait, j'ouvris les yeux petit à petit. Mais de grandes feuilles me cachaient le ciel. Je me levai un petit peu. Le feu que j'avais allumé la veille s'état éteint. Tout à coup, je sentis un petit chatouillement sur mon épaule gauche nue. Je mis ma main à cette endroit et je sentis quelque chose de petit mais poilu. Je regardai dans cette direction et je vis une mygale. Après 2 secondes de réaction, je m'étais mise à pousser un cri d'horreur en m'agitant. Entendant mon cri, des oiseaux perchés dans les arbres s'enfuirent. Un peu honteuse et énervée, je mis les bras en l'air, rassemblant toute ma colère dans ces mains. Considérant que j'avais rassemblé assez d'énergie, je mis mes mains devant moi et poussai un rage. Une énorme boule de feu sortit de mes mains et détruis tout sur son passage. Je balançai ma mèche caramel vers l'arrière et vis les dégâts de ma boule de feu : pas une seule végétation devant moi. Soudain, en tournant un peu la tête, je vis une chevelure bleue. Ce n'était pas possible ! Ce ne pouvait pas être.... Et pourtant si. Je pensais que j'avais vu Kaléi.

Une jeune fille à la chevelure bleuté se frayait un passage dans la végétation dense de la forêt du Sri Lanka, avançant péniblement. Si on regarderait seulement son visage, on ne pourrait deviné qu'elle avait du mal à avancer. Kaléï semblait impassible, imperturbable, avec son regard neutre, son visage qui ne montrait aucun sentiment, comme si ses pensées étaient déconnectés à son visage et à tout le reste. Elle avançait ainsi depuis au moins une bonne demi-heure lorsqu'elle entendit le crépitement d'un feu, Inquiète pour la végétation même si son visage ne laissait rien transparaître, elle se dirogea vers ce bruit. Elle déboucha dans ce quel pensait être tout d'abord une clairière avant de se rendre compte que c'était la végétation qui venait de brûler qui avait libéré cet espace au soleil, et d'ailleurs, l'odeur qui planait encore dans l'air, témoignait de son affirmation.
Elle regarda un peu autour d'elle et ne tarda pas à trouver la source de ce brasier, une femme aux yeux vert se tenait là, elle se dirigea vers elle, on ne pouvait deviner sa colère avec cet insensibilité que l'on pouvait lui croire; À première vu, c'était Miragon qui avait fait ce feu, pas d'autres suspects à l'horizon. Elle lui parla de sa voix neutre, mais pour une fois, elle devait faire des efforts pour garder cette voix et ce visage aussi neutre que d'habitude:
"Pourquoi avez vous fait ça?"

Je regardai Kaléi sans savoir quelle expression afficher. Je commençai par montrer un petit sourire, puis un sourire triste, puis un rictus de colère. Je choisis finalement de choisir une moue de gêne. Je lui répondis :
- Je suis nerveuse. Dès que je vois un insecte, je pique ma crise. Avant, je me contentai de les chasser avec un balai. Mais maintenant, vu que je possède le feu...
J'attendis un peu, regardant aux alentours et l'espace que j'ai fait avec ma boule de feu. Puis, je me tournai de nouveau vers Kaléi et lui demandai d'un ton moins sympathique :
- Qu'est-ce que tu fais là ?
Je laissa un blanc et commençai à reprendre toutes les moues possible. Enfin, je pris le même ton de l'Acqua, c'est-à-dire neutre. J'attendis ma réponse les bras croisés

Elle écouta avec scepticismes la réponse dérisoire de Miragon, malgré son temps neutre, on pouvait percevoir, lorsqu'elle répondit, si on y prêtait bien attention, qu'elle faisait des efforts pour ne pas laisser éclater sa colère, si elle se laisser dominer par sa colère, cela représenterait une grande défaite pour elle-même et un danger pour Miragon.
"Est-ce une raison suffisante pour détruire une bonne partie de la forêt? As-tu penser au moins aux dégâts que tu as pu causer à cet environnement, et pas seulement aux insectes, en faisant cela?"
Miragon ne savait apparemment pas quel attitude adopté face à l'adolescente. Elle finit par lui demander ce qu'elle faisait là d'un ton qui se voulait sans doutes intimidant. Puis ne sachant visiblement toujours pas comment se conduire face à elle, plusieurs expression passèrent sur son visage jusqu'à ce qu'elle décide d'imiter Kaléï, c'est à dire faire figure neutre. la colère de Kaléï avait diminué et elle avait à nouveau son visage neutre sans se forcer. Miragon essayait de l'imiter, elle riait intérieurement, mais ironiquement, bien que son interlocutrice ne pouvait le voir.
Kaléï avait mis de nombreuses années avant de réussir à avoir un visage parfaitement impassible, sous beaucoup d'encouragements e d'entraînements, elle y avait finalement réussi, et cette femme essayait d'obtenir l même résultat qu'elle, comme ça sur un coup de tête, elle était loin du résultat qu'avait obtenue la jeune fille, beaucoup plus loin.
"Ce que je vais ici?"
répondit-elle finalement avec son ton neutre.
"Je n'en sais rien, je suis ici tout simplement, il faut bien que je soit quelque part. mais même si je savais pourquoi je suis ici et pas ailleurs, je ne verrais pas pourquoi tu voudrais le savoir."

Je regardai toujours Kaléi, vu que je n'avais pas d'autre chose à regarder... Je ne savais pas quoi dire, donc j'attendis un peu. Comme la dernière rencontre s'était mal passée à cause d'une réaction stupide venant de moi, je me suis dis qu'il fallait mieux tourner 7 fois sa langue dans la bouche avant de parler. Je tournai un peu la tête pour voir le reste de la forêt. De toute façon, ce qui était fait était fait, personne ne pourra faire repousser ses arbres...Á moins que...Quelqu'un pourrait peut-être. Peut-être que le feu et l'eau n'était pas les seuls éléments incarnés sur Terre. Peut-être qu'il y a aussi l'air et la terre. Mais revenons à nos moutons. Je tournai encore une fois la tête pour voir l'Acqua et répondit :
- Ah...
Réponse très recherchée U_u... De toute façon, je n'avais que ça à dire. Ou peut-être autre chose. Non...Ce serait trop bête de lui dire ça. J'ouvris la bouche, laissa un blanc et dit finalement :
- Ecoute, je ne sais pas quoi dire... Si tu as un sujet de conversation, vas-y, parce que moi, j'en ai pas...
Je me mordis la lèvre, soudain honteuse par ce que je venais de dire. Bah ! Après tout, ce n'est qu'une gamine...

Le "Ah" de Miragon complètement inadapté à la situation eut le don d'exaspérer Kaléï, elle n'avait prêté aucune attention à ce qu'elle venait de dire ou quoi? Elle n'était peut-être qu'une gamine mais certainement plus sage que cette femme, était elle si inconsciente pour ne pas imaginer les conséquences, avaient elle déjà oublié la catastrophe qui avait laissé peu de survivant et toutes deux avaient la chance d'en faire partit. Elle lui dit finalement de son ton neutre même si elle était très en colère contre elle:
"Parce que tu crois que j'ai envie de discuter avec les incendiaires, alors que pratiquement tout les être de la planète sont mort à cause d'un feu , j'hallucine complètement en voyant ça."
Sa franchise neutre devait déstabiliser mais elle n'avait pas l'intention d'être gentille, bien au contraire. Elle avait même envie de la faire souffrir, pas physiquement mais moralement, elle pouvait y arriver sans mal ayant était éduquer à toutes sortes de choses...

Elle commençait vraiment à m'énerver cette gamine. Mon torse se glonfa de colère mais je ne voulais m'emporter pour la satisfaction de cette petite effrontée ! Je me contentai juste de froncer les sourcils et de lancer des flammes avec mes yeux (expression bien sûr U_u). Puis, je lui répondis d'un ton un peu irritée :
- Alors, écoute-moi petite maline, déjà je ne suis pas une pyromane même si j'ai brûlé une partie de cette forêt. Je te signale que j'ai vu pire. Tu vois la Forêt Noire en Allemagne ? Un seul Fuoco l'a brûlé entièrement, je suis revenu 2 semaines plus tard, elle a repoussé. Donc je suppose que ma crise de nerfs ne va rien changer à la face du monde. Et, merci, je sais que la catastrophe est un incendie. J'ai failli crever dans un accident parce que j'ai été distraite. Ma famille, elle, est vraiment morte dans cet accident. Alors, merci j'ai déjà donné !!!
Je m'arrêtai et je respirai un bon coup. La colère me coupe le souffle mais c'est tellement bon quand je la laisse sortir non sous forme de flammes. Et puis, ce n'est pas une gamine qui a peut-être la moitié de mon âge qui fera la loi. Cependant je ne pouvait m'empêcher de verser une larme discrète. Je ne voulais pas que cette gamine voit ma faiblesse...

"Et bien justement, tu devrais être plus prudente.Et au lie de ne m'écouter qu'à moitié, sois plus ouverte et écoute correctement quand je parle, c'est ce qui s'appelle la politesse. Et ce n'est pas parce que tu es plus âgée que moi que tu doit t'en dispenser. Bon je n'ai pas envi de perdre mon temps, à une prochaine fois."
Tout en ayant gardé son ton neutre, impartiale, elle avait déballé cette tirade, avant de tourner les talons et de disparaître dans les profondeurs de cette forêt, marchant posément, sans se presser, laissant ainsi à Miragon la possibilité de la rattraper et de s'excuser, bien qu'elle douta qu'elle s'excuse tellement elle avait un grand égaux, elle ne devait pas souvent se remettre en question.